Les opérations visant à enlever des tumeurs au cerveau sont particulièrement risquées dans la mesure où le moindre faux pas peut causer des lésions extrêmement graves. Grâce à un nouveau type de scalpel, les chirurgiens devraient pouvoir intervenir plus efficacement et réduire grandement les risques.
Retirer une tumeur au cerveau requiert très souvent une intervention chirurgicale risquée. Et pour cause : il est en général difficile de délimiter précisément la tumeur et les chirurgiens sont obligés d'envoyer régulièrement des échantillons de tissus pour les faire analyser avant de les enlever si ils s'avèrent cancéreux. Le processus prend environ 30 minutes à chaque fois, ce qui rend les opérations longues et délicates. En cas d'erreur, des zones cruciales du cerveau peuvent être endommagées, comme celles responsables de la parole ou de la motricité.
Pour faciliter les opérations chirurgicales au cerveau et éviter d'avoir à effectuer de nombreuses analyses en laboratoire au milieu de l'intervention, des chercheurs britanniques ont mis au point un nouvel outil : le « scalpel intelligent ». Celui-ci fonctionne conjointement avec une sonde laser et permet d'analyser en direct les tissus du cerveau. Développé par le professeur Zoltan Takats de l'Imperial College de Londres, ce scalpel surnommé « iKnife » possède une lame très chaude qui brûle la surface du tissu du cerveau. La fumée qui s'en dégage est instantanément aspirée et analysée par un spectromètre de masse laser, un appareil permettant de déterminer la composition chimique d'un gaz. Celui-ci détermine en quelques instants si le tissu coupé par le « iKnife » est cancéreux ou non et permet ainsi aux neurochirurgiens de mener l'opération sans avoir à faire des analyses intermédiaires.
La fiabilité de ce nouvel outil pour détecter les tissus cancéreux s'est avérée être de 100 % après des tests sur 91 échantillons. Suite à ces résulats, le iKnife a été utilisé pour la première fois dans une opération du cerveau à l'Imperial College pour retirer une tumeur d'un jeune étudiant de 22 ans. L'intervention a été un succès complet et ouvre la voie à une généralisation de cet outil d'après le neurochirurgien Babar Vaqas qui s'est chargé de l'opération :
« La combinaison de deux technologies de pointe permet une grande amélioration dans la précision des ablations de tumeurs au cerveau. Ce qui signifie pour le patient avoir beaucoup moins de risques de souffrir des effets secondaires liés à la découpe accidentelle de tissus saisn comme par exemple la perte de la parole. »
Les drotis d'acquisition de la technologie iKnife ont été achetés par l'entreprise Waters Corporation pour une commercialisation de masse dans les années à venir.
www.medicalnewstoday.com/articles/298657.php