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Les experts se penchent sur le « bien mourir »

Les experts se penchent sur le « bien mourir »

Par Emmanuel Brousse - 09/05/2016 à 13:49

Longtemps considéré comme un sujet tabou pour les patients, l'améagement de la fin de vie est désormais un sujet que le corps médical tente d'aborder de façon très concrète. Une étude publiée dans l'American journal of Geriatric Psychiatry s'est penchée sur la question pour définir ce que les patients considéraient comme une « bonne » mort.

« Souvent, la discussion autour de l'aménagement de la fin de vie se focalise autour des traitements : les patients souhaitent-ils bénéficier d'une assistance respiratoire, prolonger leur vie quelques semaines au prix de traitements plus lourds etc... Pourtant, ces points ne sont pas forcément les plus importants aux yeux des gens et de leurs familles. » Ces propos, tenus par le Dr Jeste de l'Institut de recherche sur le vieillissement de l'université de Californie illustrent bien la teneur des dernières études réalisées sur la fin de vie.

Les témoignages recueillis auprès des patients comme du personnel hospitalier révèlent en effet que dans une majorité des cas, le premier souhait n'est pas d'échanger sur le traitement et sa durée mais plutôt sur l'aménagement de la fin de vie. La possibilité de mourir chez soi est notamment quelque chose d'important pour une grande partie des personnes prises en charge par les services de soins palliatifs.

Les autres thèmes qui reviennent le plus dans la bouche des patients en fin de vie pour décrire ce qu'est une « bonne » mort sont la possibilité de dire adieu à ses proches, le fait de ne pas souffrir, le sentiment d'avoir bien vécu et le fait d'arriver à une forme de sérénité émotionnelle et spirituelle.

Ce dernier point est présenté comme étant trop souvent mis à l'écart par le corps médical par les auteurs de l'étude qui soulèvent le fait que trop souvent, les médecins ne se sentent pas compétents ou responsables de la psychologie du mourant mais simplement de son cas médical et de ses choix clairement exprimés. Les pistes ouvertes par cette réflexion mènent à des systèmes déjà mis en place dans certains établissements où un processus est mis en œuvre dès le diagnostic de la maladie en phase terminale. L'aspect spirituel et la possibilité d'adapter le traitement pour mourir chez soi sont alors pleinement intégrés à la « feuille de route médicale » plutôt que d'être considérés comme une histtoire de famille sans rapport avec le patient.